Empreintes

Dans le cadre du partenariat avec le Département de la Charente-Maritime et du Syndicat Mixte de Brouage, trois artistes du jeune collectif d'artistes Essence Carbone en résidence permanente à l'Hôpital Marius Lacroix ont été sélectionnés pour travailler autour de l'histoire de Brouage et plus particulièrement autour de l'or blanc - le sel - qui a permis à Brouage de se développer et de faire commerce avec le Canada qui a donné lui par la suite à une exposition dans les murs de l'Espace Champlain à Brouage. Dans leurs travaux, Jérôme Abel, Mathieu Duvignaud et Vincent Ruffin utilisent le multimédia, le land art, la peinture et le verre. Pour cette exposition à l'Espace Champlain, les artistes proposent de nous faire vivre une expérience en s’inspirant de l’histoire de Brouage pour nous conduire vers une vision actuelle de notre histoire contemporaine : surexploitation des ressources naturelles, migrations, déplacements de population, climat, xénophobie, mondialisation… Liste des auteurs : \- Estala López Solís : _El hilo la cadena (Le fil est la chaîne)_ \- Estala López Solís et Patrick Beaulieu : _L’étang perdu_ \- Isabelle Hubert : _Empreintes_ \- Fares Chalabi : _Dialog des Kulturs_ \- Jean d’Amérique : _Suis-je pauvre ?_ \- Lolita Monga \- Monique Durand : _Brouage, avoir été_ \- Sedjro Giovanni Houansou : _Brouage_ \-  Azad Ziya Eren : _Souvenirs de mille ans pour Charles Baudelaire_ \- Laure Gouraige : _Extrait exposition Espace Champlain_ \- Cyril Juvenil Assomo : _Maculé_ \- Benjémy : _Daddy_ "Ruines" de Jerôme Abel est une installation qui s'inspire de l'histoire de Brouage en tant que port de commerce du sel. Au niveau moléculaire, le sel possède une forme cubique et parfois des pyramides se forment. L'idée ici, est de présenter un laboratoire qui met en scène des phénomènes contradictoires de destruction et de création. Les ruines sont seulement une étape, un processus de transformation. Des volumes géométriques - cube, pyramide et cylindre - construits à base de gros sel vont être détruits progressivement par un lent processus de goutte à goutte qui durera des mois. De cette destruction vont naître de nouvelles formes, plus chaotiques, sous l'effet de la gravité et de la cristallisation du sel. Le temps et le chaos sont les maîtres d'ouvrage. Comme un miroir inversé, le quatrième élément de l'installation est statique. C'est un cadre vide où seules les arêtes sont dessinées en ombre sur un tas de sel informe, comme pour rendre perceptible la structure moléculaire du sel.